dodécanèse 2007

Automne 2007, îles du Dodécanèse

 Au départ de Kos, à bord du Dilos – du 13 au 21.10.2007

Notre bateau, un Sun Odyssey 35 construit par Jeanneau, porte le nom de Dilos. C’est un voilier que nous connaissons déjà, car nous avons navigué à ses côtés de Sifnos à Serifos au printemps passé, en compagnie de Thierry, Danhelle et Remo. (photos)

SA 13.10 de Kos à Pserimos

15h10. Nous appareillons; notre intention étant de remonter en direction de Patmos, nous faisons route vers l’île proche de Pserimos comme première étape. Le vent vient du Nord et nous le recevons presque de face, ce qui nous oblige à réaliser l’étape au moteur. En 2 h., nous atteignons notre objectif et reprenons assez aisément nos habitudes pour l’ancrage «cul à quai» en une seule manoeuvre. Le vent a forci un peu et s’est orienté Ouest, il provoque passablement de vagues dans le petit port. Nous vérifions l’amarrage et partons manger. Il n’y a que trois bateaux dans le petit port et nous optons pour une répartition équitable en choisissant la terrasse d’une taverne où encore aucun équipage ne s’est arrêté. Le ciel se couvre et des orages strient le ciel en passant. La nuit sera agitée au point que Monique ira dormir sur le quai, puis à l’abri d’une pelle mécanique lorsque la pluie se mettra à tomber.

DI 14.10 de Pserimos à Pandéli

08h35. Notre voisin suisse a quitté le quai durant la nuit pour mouiller dans le port. Notre Dilos n’a pas bougé malgré les vagues. En levant l’ancre, nous emportons un câble sous-marin (c’est peut-être la raison de notre bonne tenue durant la nuit). L’eau affiche 27° et je n’hésite pas à plonger pour récupérer la gaffe que nous avons perdue en décrochant le câble. Sur le parcours, nous faisons un détour pour aller admirer le mouillage de Palionisos; l’endroit est magnifique, mais nous ne nous y arrêtons pas et poursuivons jusqu’à Pandéli, sur l’île de Leros. Le vent est toujours de dominance Nord, mais nous avons pu effectuer une partie du trajet à la voile. À Pandéli, il y a peu de place au port et pour en économiser, nous nous amarrons «cul à quai» derrière deux voiliers amarrés le long du quai en laissant encore de la place pour un éventuel arrivant. De retour de notre repas à l’excellente taverne Zorba, nous constatons que notre ancre a dérapé et qu’elle ne semble plus tenir suffisamment. Avec l’aide de nos voisins australiens, nous laissons filer un peu de chaîne et, le vent ayant nettement forci, nous nous mettons également à quai. Sage décision, car durant la nuit le vent a encore forci à force 7-8 et tout le monde est fort secoué par les vagues. Nous passons une seconde nuit sans vraiment bien dormir.

LU 15.10, MA 16.10 repos et balade sur l’île de Leros

Lundi matin, je passe plus d’une heure à parcourir Pandéli pour essayer de trouver une boulangerie. Ayant sorti les quelques rudiments de grec, je parviens à comprendre que c’est du côté de Platanos, l’autre village accolé à Pandéli que je vais trouver mon bonheur. Le vent violent et la météo consultée au café Internet nous incitent à rester sur place. Nous profitons d’inviter nos voisins australiens à prendre un café; ils nous font visiter leur bateau ensuite et nous sommes très impressionnés par leur équipement technique (radar, connexion satellite, réception météo, etc…).

Pause à l’abri

Mardi. Les prévisions météo annoncent une baisse de vent pour la fin de la journée seulement, nous louons un scooter et décidons de visiter l’île par la route. C’est un vrai régal, il fait beau mais frais et nous sommes enchantés de nos petites découvertes, la plus sympa étant une petite chapelle au sommet du mont Klidi que nous avons atteinte en faisant un peu de piste avec le scooter (à deux dessus). Au passage, nous repérons pleins d’endroits où nous pourrions revenir avec la tente de toit, même si l’île est petite en qu’on peut en faire le tour en moins d’une journée. Il faudra tout de même que nous puissions une fois visiter la forteresse de Pandéli; cela fait la seconde fois que nous y passons et trouvons la porte close. C’est vrai que nous sommes en fin de saison.

ME 17.10 de Pandéli à Vathi

La météo annonçant une persistance du vent du Nord, nous décidons de modifier notre itinéraire en reprenant une route Sud vers Kalimnos et Kos. En remontant l’ancre, cette fois ce sont deux chaînes que nous relevons. Le poids énorme de l’ensemble nous vaudra de perdre une seconde fois notre gaffe; retour à l’eau pour Paul pour la récupérer. La prochaine fois, nous fixerons un bout sur l’objet accroché et redescendrons la chaîne de l’ancre en s’écartant pour éviter d’avoir à plonger inutilement. Nous naviguons au portant, toutes voiles dehors car le vent a baissé d’intensité; il baisse encore et c’est au moteur que nous atteignons le délicieux port de Vathi, sur l’île de Kalimnos. Il est près de 13h00 et nous sommes le premier voilier à nous amarrer. La terrasse de Manolis Papazoglou nous régalera d’une délicieuse salade grecque. Je profite de l’après-midi pour parcourir les environs à pied et faire quelques photos. Dans le village, un restaurateur me fait découvrir un splendide ruisseau alimentant une fontaine d’eau douce où nagent une multitude de poissons, superbe.

JE 18.10 de Vathi à Kamarès

09h55. Nous quittons Vathi et faisons route vers l’île de Kos. Au large de Mastikhari, nous décidons de poursuivre en effectuant le contournement de Kos en passant par la côte orientale et le cap Krikelios. Après avoir passé le premier cap, Ak Hones, nous retrouvons enfin un peu de vent; il nous poussera sans peine jusqu’au port de Kamarès à petite allure parfois. La partie du port réservée au passage est occupée et mal orientée par rapport au vent; nous nous amarrons sur la partie Sud du perron principal. Le fond est profond et nous larguons une grande quantité de chaîne. Ici, c’est le royaume des pêcheurs de port; nous les trouvons bien patients et fort peu efficaces car aucune prise conséquente n’est opérée durant notre arrêt.

VE 19.10 de Kamarès à Palon

09h15. Nous mettons le cap vers l’île de Nisiros. Un joli vent de travers nous donne l’occasion de réaliser une bonne partie de la traversée à la voile. Au passage, nous admirons avec étonnement les falaises très blanches de Nisos Yalos. À la lecture des indications du «Greek water pilot», nous optons pour le port de Palon. C’est un excellent choix, l’endroit est calme et pittoresque. Nous effectuons un amarrage «cul à quai» sans problème et faisons connaissance immédiate avec nos voisins, un couple belge naviguant sur un petit ketch superbe répondant au nom d’Aquarellia. Nous profitons du temps magnifique pour louer un scooter et partir à la découverte de cette île volcanique. C’est un enchantement, un régal pour les yeux: au débouché du petit col, nous découvrons une plaine arrondie et quasi fermée qui donne l’impression d’avoir été le premier cratère. La dernière éruption du volcan date des années 1877 mais le volcan est toujours actif. Au centre de la vallée, nous sommes enchantés par la découverte du grand cratère (250 m de circonférence et plus de 30 m de hauteur). C’est impressionnant car nous sommes les seuls «touristes». Je descends au fond du cratère et j’ai réellement l’impression de me retrouver en pleine zone géothermique comme à Namafjall en Islande : il y a des fumerolles, des sifflements de gaz et de l’eau boueuse en ébullition; génial. Au retour, nous passons dans le petit village d’Evorios perdu dans les hauteurs de l’île. Certaines maisons sont abandonnées, d’autres en ruines mais il y a toujours de la vie et des habitants qui rénovent et entretiennent leurs maisons blanches. Nous retrouvons le port, les yeux et le coeur remplis de belles images. Nous partageons notre repas du soir à la taverne locale avec Jannik et Michel, nos marins d’Aquarellia, un régal supplémentaire à tous points de vue.

SA 20.10 de Palon à Kos

11h15. La météo annonce un coup de vent violent pour dimanche, nous appareillons et quittons Palon pour faire route vers la marina de Kos en prenant un jour d’avance sur le retour prévu du bateau. C’est une décision judicieuse : nous profitons déjà d’un bon vent au portant et réalisons la traversée (22.5 miles) quasiment sur un seul bord. Au fur et à mesure de notre déplacement, le temps se couvre et il commence à pleuvoir lorsque nous accostons à Kos. L’accueil au port de la marina vaut son pesant d’impressions : Monique annonce notre arrivée à la radio (c’est sa première intervention radio totalement en anglais), le responsable du port nous presse de rejoindre l’entrée car la pluie s’annonce; dès l’entrée, un zodiac nous guide et nous aide à manoeuvrer en nous poussant vers le quai, trois hommes de Moorings s’affairent à nous amarrer; il ne nous reste qu’à assister aux opérations sans rien faire, le luxe.

DI 21.10 visite de Kos

Profitant de notre arrivée avec un jour d’avance, nous louons une voiture pour visiter l’île par la route. Faite auprès de l’agence EuropCar, cette location nous évitera de faire appel à un taxi onéreux pour rejoindre l’aéroport aux petites heures du lundi. Nous effectuons un tour complet de l’île et apprécions particulièrement les petites pistes de la côte orientale où nous découvrons des plages de rêve où nous envisageons de retourner avec notre tente sur la voiture. Très satisfaits de notre repas de samedi à la taverne «To Kapilio», nous y retournons pour notre repas d’adieu aux îles grecques pour cette année.